Définition
De l’Instruction “ Les reliques dans l’Église : Authenticité et conservation ” (décembre 2017).
« Les reliques ont toujours fait l’objet dans l’Eglise d’une particulière vénération et attention, parce que le corps des Bienheureux et des Saints, destiné à la résurrection, a été sur la terre le temple vivant de l’Esprit Saint et l’instrument de leur sainteté, qui a été reconnue par le Siège Apostolique à travers la béatification et la canonisation. Les reliques des Bienheureux et des Saints ne peuvent être exposées à la vénération des fidèles sans un certificat spécial de l’autorité ecclésiastique, qui en garantit l’authenticité.
Traditionnellement, sont considérées comme reliques insignes le corps des Bienheureux et des Saints, ou les parties importantes de celui-ci, ou encore la totalité des cendres provenant de sa crémation. Les Evêques diocésains, les Eparques, ceux qui leurs sont assimilés par le droit, et la Congrégation pour la Cause des Saints réservent à ces reliques une attention et une vigilance particulières pour en assurer la conservation et la vénération et pour éviter tout abus. Elles sont par conséquent conservées dans des reliquaires spécifiques scellés et placés en des lieux qui en garantissent la sécurité, en respectent le caractère sacré et en favorisent le culte.
Sont considérées comme reliques non insignes les petits fragments du corps des Bienheureux et des Saints ainsi que les objets qui ont été en contact direct avec leur personne. Elles doivent être si possible conservées dans des reliquaires scellés. Elles sont de toute façon conservées et honorées dans un esprit religieux, en évitant toute forme de superstition et de commerce.
La même discipline s’applique aussi à la dépouille mortelle (exuviae) des Serviteurs de Dieu et des Vénérables, dont les causes de béatification et de canonisation sont en cours. Tant qu’ils ne sont pas élevés à la gloire des autels à travers la béatification ou la canonisation, leur dépouille mortelle ne peut jouir d’aucun culte public, ni des privilèges qui sont réservés seulement au corps de qui a été béatifié ou canonisé ».